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Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes.« Celui qui croit en la beauté de la mort est un être condamné. »
Ecrits de Zibnaf :
Jour 10Nous ne sommes que des âmes, enfermées dans des corps torturés.
De pauvres âmes décharnées aux couleurs diverses. Chacune servant un idéal sans vouloir ouïr celui d’autrui. Hélas…
Les guerres qui antan défiguraient le monde d’après les rumeurs se reproduisent aujourd’hui encore. Les chimères qui guident nos pas nous font faire de telles folies parfois…
Elles nous aveuglent, rongent notre cœur et nos sentiments, nous empêchant d’y voir clair. Les erreurs d’hier se reproduisent encore et toujours.
Le sang coule, à flots, et le sol est écarlate. Rouge comme une de ces fleurs dont parlent les gens qui ont pu me renseigner sur
avant : la rose.
Sous mes pieds le désert frémit. Les êtres que nous sommes ne comprendront-ils jamais que d’autres problèmes nécessitent notre attention ? Que notre ego n’est point la chose la plus importante au monde ?
Jour 12Jadis tant sont morts pour de stupides idées ici.
Aujourd’hui d’autres y expirent, plongeant leur nation dans une parfaite indifférence.
Ô combien de morts ai-je vu, à ce jour je ne les compte plus.
Beaucoup sont décédés par la faute d’une main qui pourrait devenir amie. Une autre âme vivante…
Arrêterons nous un jour de nous entretuer ?
Le sable est un tel danger… Les créatures que nous sommes le comprendront-ils un jour ?
J’ai peur que non, pourtant j’espère.
Trop de caravanes ne sont jamais revenues de leurs voyages… Un matin peut-être, les gens s’inquiéteront.
Jour 20Mon apprentie et moi-même continuons notre route vers La Connaissance. Sur les marchés ou aux particuliers, nous achetons avec le fond de nos bourses les quelques derniers vestiges de ce Passé qui n’est plus.
Il est intéressant de voir à travers cela comment nous avons évolués, même si c’est en mal.
Il nous arrive d’échanger des Savoirs contre des soins aussi tout simplement. Bien sûr, nous n’avons aucun écrit de ce qui fut avant. Ces objets bien trop rares, et trop chers.
L’on m’a parlé d’un dénommé Ambus qui peut être pourrait nous aider dans notre quête.
Il faut que je le rencontre.
Jour 25J’ai dû couper la jambe gauche d’un enfant aujourd’hui.
Depuis que le désert l’a attaqué, une curieuse maladie la faisait pourrir de l’intérieur. Il n’a même pas douze ans… Je crains qu’ il ne puisse survivre trois ans de plus, mais si je lui avais laissé son membre, dans une vingtaine levers de lunes, il aurait fini par décéder..
Si le sable ne le tue pas, un roc, un éveillé ou un humain se précipitera pour abréger ses souffrances, sans nul doute.
Pauvre petit… Si il connaît déjà tant d’horreurs, il reste une perle d’innocence. Je le plains tant…
Jour 41Mon apprentie risque de me quitter bientôt. Je lui ai expliqué hier mon désespoir de voir le monde ainsi et ai laissé échapper un :
- Il faudra bien qu’un chef prenne un jour les choses en main et change tout cela. Sa réponse ne m’a pas plu. A vrai dire je n’arrive à la comprendre… Elle a exactement dit cela :
– Et où nous mènera-t-il, sinon à notre perte ?Je ne puis l’approuver. C’est de nos jours que les gens vont à leur perte… A force de faire couler la vie hors des veines, il ne restera bientôt plus personne à combattre, et qui alors, qui osera s’élever contre le désert ?
Je prouverais que j’ai juste à Enilla. Un projet commence à prendre forme dans ma petite tête...
Jour 46Comment unir deux peuples autrement que par la violence ou qu’en prétextant que lors d’une guerre le vaincu doit servir le vainqueur ?
Je ne vois que deux solutions : les mots et… De bonnes actions, telles que les soins. Jamais je ne bénirais assez les enseignements de mon ancien maître, ils me servent tant.
En les couvrant de gentillesse, les gens ne devraient que pouvoir s’entendre.
-Tu es fou. m’a répété Enilla encore aujourd’hui, mais je ne crois pas non. Je suis sûr que c’est la bonne solution.
Allier des clans trop différents ne peut se faire que par la douceur, vu que le langage des armes leur est trop connu.
Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes.
A partir d’aujourd’hui je n’utiliserais donc mes dons que dans ce but, rassembler les gens, leur montrer que s’entretuer ne sert à rien. –Le Passé en est un parfait exemple.
Peut être ainsi arriverais-je à leur faire comprendre que la menace la plus importante est non point ceux qui pourraient être leurs frères mais le désert et les créatures qui pullulent dedans ?
Je l’aimerais tant…
En parallèle de cette activité, je continuerais à chercher à travers les routes les moindres parcelles des savoirs des anciens Temps, qu’Enilla soit à mes côtés ou non n’y change rien.
Idéologie détaillée :…….. :: « Pour nos enfants, un monde meilleur. » :: ……..
Les pacifistes veulent la paix, l’arrêt des moult stupides guerres qui secouent les contrées. Pour ce, ils font tout ce qui est en leur pouvoir…(²)
* Les soins sont, avec les mots, leur principale arme. La Langue face à l’épée est parfois bien utile… Ils aident quiconque est dans le besoin si ils en ont les capacités.
* Jamais ils ne prennent part dans un conflit, et restent neutres, soignant, aidant chaque bord et tentant de faire régler tout à l’amiable tant que cela parait encore possible.
Les pacifistes veulent la paix, et que chacun se tourne vers l’ennemi le plus dangereux à leurs yeux : le désert.
Pour ce, ils font tout ce qui est en leur pouvoir…(²)
* Ils tentent donc en premier lieu d’unir les clans afin que l’armée puisse avoir une chance de combattre cette menace ô combien imprévisible…
(²) La violence est proscrite chez les pacifistes. Face à une arme levée, peu de choix : la fuite ou la négociation, rien d’autre ne peut marcher. Tout pacifiste osant lever la main sur un roc, un éveillé ou un humain le fait à ses risques et périls et sait qu’il peut se fera ensuite violemment sermonner.
Par contre face à un monstre du désert, leur plus fidèle ennemi, un pacifiste se doit de tenter de combattre si il s’en sent capable. C'est dans ce cas, et seulement ce cas qu'ils ont droit d'attaquer.
…….. :: « Nous mourons sans cesse pour des idéaux. Ils boivent ainsi notre sang et conservent leur jeunesse. Nous, cela nous a empoisonné.. » :: ……..
Afin d’unir plus rapidement les peuples, il importe que les Pacifistes continuent la Quête de la Connaissance commencée par leur créateur. Le Passé étant peu connu pour beaucoup, il faut que chacun soit mis au courrant de tout ce qui peut encore de nos jours être connu à ce propos.
Ils ne forcent jamais personne a adopter leur doctrine, mais tentent au moins de la faire respecter en proposant donc au monde entier leurs sagesses.
C’est pourquoi si contre leur aide des gens proposent parfois compensation, les pacifistes préfèrent apprendre de nouvelles informations plutôt que d’être payés en pièces sonnantes et trébuchantes, même si il faut par la suite mendier pour pouvoir racheter des trousses de secours.
Organisation interneLes plus anciens étant généralement les plus sages, ils sont généralement les plus écoutés.
Il n’y a au sein de cette communauté aucun « chef » à part entière, aucun « lieutenant ».
La seule distinction possible est celle de Porte-Parole. Sont nommés à la majorité des votes des membres de la guilde, toutes les trois lunes, un Porte-Parole pour dix Pacifistes. Cette personne est chargée d’une chose : la surveillance.
Surveiller chacun des pacifistes, afin d’éviter que l’un d’eux par exemple ne décède par la faute d’un barbare ayant des muscles à la place du cerveau est une tâche importante : les pacifistes ne voyagent pas toujours en groupe.
Pour poursuivre ce que les regards extérieurs appellent « leur utopie », il arrive que certains se séparent de compagnons de voyage et partent seuls. Il faut alors tout de même pouvoir garder contact avec eux, c’est ce à quoi servent les Portes-Paroles.
De même, quiconque voulant critiquer un pacifiste et dénoncer sa manière de faire est prié de le faire auprès des Portes-Paroles. Ce sont eux qui ensuite avertissent le reste du clan qui vote si il faut une sanction ou non et si oui quoi...
Toute décision importante est prise par l’ensemble du clan.
PanthéonChacun est libre de vénérer ou non un dieu, aucun pacifiste n’a le droit d’imposer par contre sa religion à autrui.