Couché du soleil

Kenpachi regarda autour de lui, le soleil venait de se lever et il entamait une petite ronde autour de Jigoku. Soudain son regard fut accroché par une silhouette assise en haut d'une dune. La personne lui tournait le dos.
Kenpachi se dirigea vers elle et s'arrêta à ses côtés. Une personne passant dans le coin aurait pu être intriguée par ce tableau insolite, cette masse de plus de 2m et à côté une silhouette frêle semblant encore plus fragile comparée à son compagnon.
Kenpachi resta silencieux, attendant calmement.

- Et bien mon ami, des nouvelles ?
- Beaucoup d'éveil des rocs sont signalés aux alentours de notre ville mon Seigneur.

Kenpachi vit la personne à qui il avait prêté allegeance froncer les sourcils.

- Je pensais qu'ils étaient différents, au début ils venaient nous combattre en groupe, de front, maintenant ils se baladent essayant de trouver des Shinigami isolés.

Sun soupira et se leva. Il regarda vers le soleil encore bas dans le ciel.

- Ce n'est rien, un simple contre-temps. Réunis les notres mon ami, il est temps de leur rappeler qui nous sommes.

Kenpachi vit son Seigneur se diriger vers le désert.

- Vous ne devriez pas rester seul Seigneur, je vais venir avec vous.
- Non, tu as autre chose à faire et ne t'inquiètes pas, je sais bien me débrouiller, après tout je suis le Seigneur Sun, dirigeant des Shinigami, ce n'est pas quelques paysans qui vont me faire peur.

Pour la première fois de la conversation, Sun regarda Kenpachi dans les yeux. Ce dernier sentit un frisson le parcourir comme à chaque fois que son Seigneur posait sur lui ce regard, le même regard que le jour de leur rencontre.
Il le regarda s'éloigner et il eut un mauvais pressentiment, pour la première fois il remarqua que son Seigneur était à peine sortit de l'enfance.

Sun avançait doucement, il faisait attention à rester invisible aux habitants du désert. Il se posa quelques instants à l'ombre d'une dune afin de boire quelques gorgées à la gourde qu'il portait à la ceinture.
Son regard fut attiré par un reflet, le reflet du soleil sur du métal. Instinctivement, il se plaqua au sol et essaya de distinguer la cause de ce reflet. Il vit Gambrinus un peu plus loin, un des siens, il semblait somnoler tranquillement lorsqu'une ombre s'approcha et le frappa.
Sun fronça les sourcils, ces mécréants commençait à l'agacer. Il s'avança le plus silencieusement possible et arma son 47. Lorsqu'il fut à portée, il fit feu.
Le mécréants était encore debout après la dernière salve de Sun. Le bruit semblait en avoir attiré d'autres.

- Les rats se déplacent en groupe, murmura-t-il pour lui-même.

Il étaient trois dorénavant à bord d'un van. Sun pouvait voir leur regard scruter le désert à sa recherche.

- J'aurais du t'écouter mon ami.

Le leader des Rocs au volant de son van. il avait appris depuis le temps a le manier avec une dextérité incroyable. La radio crépita, un éclaireur avait repéré un ennemi.

"scritch... Gambrinus au sud est de notre position. terminé scritchh..."

Glurb regarda dans le rétroviseur intérieur, Lanceril somnolais a l'arrière comme a son habitude. "Allez! Guerrier de l'enfer! (Glurb étouffa un fou rire) tu as du travail!"

Les dunes étaient avalées a une vitesse folle, le van s'immobilisa en haut de la plus grande. En contrebas à l'ombre se trouvait Gambrinus.

"C'est un gamin tu ne devrais pas avoir de mal a t'en occuper!"

Lanceril ouvrit la porte latérale et fondit sur le malheureux qui n'eut que le temps de voir briller la lame du roc. La tête roula sur le sol.

Les deux guerriers décidèrent d'établir campement pour la nuit sur place.

"La période est calme depuis qu'ils ont quitté notre ville. Ils laissent leurs enfant errer seuls dans le secteur, ce n'est pas bien prudent"

Lanceril finissait de peler une tubercule avec son scalpel quand retentit, derrière une bosse, le bruit caractéristique de la AK 47. Glurb reconnu le bruit spécifique de l'arme et une seule personne l'avait utilisée sur le champ de bataille jusque là... Lanceril s'écroula se tordant de douleur, le coup avait été rude.

Un rapide tour d'horizon et glurb comprit que l'auteur de l'attaque était bien camouflé. Vite la radio :

"appel d'urgence a tous les soldats du clan dans le secteur, embuscade ennemie, leur nombre est ignoré, mais le AK 47 a parlé et Lanceril est grièvement blessé. position : -21/15. Fin de transmission."

Glurb soigna lanceril et lui administra un calmant pour la nuit. Demain sa santé de roc aura effacé les traces de l'agression.

Lanceril de réveilla en sursaut.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Puis les souvenirs revinrent : le combat rapide contre le vil tueur d'enfant Gambrinus, la pause déjeuner et ...

- Arf ! Ras le bol de leurs méthodes de lâches ! Ils ne peuvent pas venir au corps à corps comme tout bon guerrier qui se respecte ? Non ! Il faut toujours qu'ils se planquent et qu'ils nous dégomment petit à petit, bien au chaud sous leur tapis de sable !
Mais celui là a fait une erreur, il s'en est pris à plus fort qu'il croyait !

Puis, remarquant que le soleil se levait déjà et que la trousse de secours du Chef était ouverte :

- Ah oui quand même ! Hum... On n'a pas affaire à n'importe qui là ! J'aime ça ! On y va Chef ? Nos éclaireurs ont trouvé la planque ?

Glurb jeta une bouteille de vodka à Lanceril, démonta rapidement le campement et s’installa dans le Van

- Non, ils n'ont rien trouvé. Mais j'ai cru voir bouger un buisson tout là haut. Monte et prépare toi !

Le Van démarra au quart de tour et fila en flèche vers le haut de la dune.
Lanceril lâcha sa bouteille, empoigna son scalpel et sauta dans les buissons, laissant le Van filer à l'abris un peu plus loin.
Il roula un peu trop et, se relevant en faisant face aux fourrés, se retrouva avec le soleil dans les yeux.
Une forme humaine se dressa, une arme à feu à la main. Comprenant rapidement qu'elle était en train de recharger son arme, Lanceril en profita pour la contourner et se placer en meilleure position d'attaque.

- Ayaka ! Encore toi ! J'aurais du m'en douter...
Ainsi donc, tu t'es enfin décidée à te mesurer à moi ? Finis tes tirs meurtriers sur mes jeunes recrues ? Tu te crois donc de taille à m'affronter aujourd'hui ? Soit !

Lanceril se rapprocha de son adversaire. L'humaine était très jeune et toute menue, mais il se refusait à la voir ainsi. Il savait les dégâts qu'elle avait causés dans les rangs des Rocs et connaissait son absence totale de scrupule et de remord.
D’un bond il était sur elle et, tout en la lacérant de coups de scalpel, ils roulèrent au bas de la dune…

Sun se releva tant bien que mal. Elle regarda son adversaire et cracha du sang. Un sourire ironique s'afficha sur son visage.

- Tes recrues ? Je ne savais pas que ton leader n'était qu'une simple recrue. Un ennemi est un ennemi, je ne fais pas de distinction lorsque l'un d'eux arrivent à ma portée. Tu n'as qu'à leur apprendre à rester bien au chaud derrière. Vous êtes toujours à vous plaindre mais nombre de Shinigami inexpérimentés sont aussi tombés sous vos coups. C'est la guerre, c'est ainsi que cela se passe. Arrêtez de jouer les martyres ça fera des vacances à nos oreilles.

Son regard changea, une totale indifférence l'habitait maintenant. Sun continua calmement.

- Les faibles ne sont que des déchêts qui n'ont rien à faire sur ce monde.

Harry ouvra un oeil vitreux.
La radio de son van longtemps muette crépitait de nouveau.


....crrr...crrr inus au sud est de notre posZZZz....
..tsxx... yaka ! Encore toi ! J..pzzz ...........TAC TAC TAC TAC .................
..................................................

- Raaa foutue machine qui marche Jamais !!!!


Il avait reconnu les voix de ses amis, et surtout le bruit spécifique de cette machine infernale manipulée par la jeune Shinigami.
Machinalement il passa la main sur son bras meurtri par ces petits projectiles de métal.

Il préférai se battre contre de gros Rocs puissants, mais qu'importe, l'heure n'était plus au jeu, il fallait donner une correction à cette jeunette et son entourage.

Après avoir scrupuleusement mis en miette la radio du véhicule, (un mecano la réparera), il tourna la clé de contact et dans un grondement le Van traversa la ville, direction le désert....


-Allez les gars on se reveille !!! Les nôtres font la fêtes sans nous !!

Sun avait reprit son arme et lâcha une rafale sur le roc. Ce dernier la reçu de plein fouet. Il fondit sur la jeune fille, son scalpel à la main. D'un bond sur le côté Sun évita la lame acérée, elle se releva avec une grimace. Sa cheville la faisait souffrir, elle avait du se la torde en dévalant la dune. Elle aurait du mal à éviter les coups du roc dans cet état.
Le combat continua et s'acheva avec Sun allongée sur le sol. Elle regardait le soleil qui était maintenant haut dans le ciel. Elle n'entendait plus rien autour d'elle, son sang coulait de nombreuses blessures dont une très sérieuse à la tête, mais elle ne sentait plus la douleur.
Elle ferma les yeux doucement avec un sourire indescriptible sur le visage. Puis, elle murmura pour elle-même.

- Désolée mon ami.

- C’est vrai qu’elle est idiote cette guerre, mais c’est vous qui l’avez voulue… Mais trêve de discussion, passons aux choses sérieuses !

La jeune fille était beaucoup plus rapide que le Roc.
Elle pointa son arme meurtrière et fit feu.
Lanceril tomba à la renverse sous la puissance de la rafale.
Il se releva d’un bond, sans trop de dommage, et se jeta sur Ayaka.
Celle-ci parvint à l’éviter, monta de quelques mètres, se retourna et tira encore un fois.
Lanceril grimaça mais se lança à sa poursuite.
La troisième rafale à bout portant fit beaucoup de dégâts mais il réussit à attraper la cheville de l’humaine.
A peine son bras commençait à se lever pour enfin porter un coup, qu’Ayaka refit feu et projeta son adversaire quelques mètres plus bas.
Le Roc était maintenant dans un piteux état et mit un temps infini pour se redresser. Elle en profita pour recharger son arme et tira à nouveau pour achever son adversaire.
Le Roc s’écroula dans un râle.
Ayaka remis son arme en bandoulière et commença à descendre prudemment.
Elle s’arrêta net ! Sous ses yeux les plaies les plus graves du Roc étaient en train de se refermer. Elle ré-arma son AK 47 le plus vite possible et tira encore une fois.
Lanceril parvint à se redresser quand même, moribond.
Il avait maintenant son adversaire à portée de scalpel et cela lui donna les dernières forces nécessaires pour attraper l’humaine. Son scalpel s’enfonça profondément dans l’abdomen de la jeune fille. Puis il la frappa violemment à la tête et elle roula sur le côté, inanimée.

Lanceril se releva difficilement et s’approcha de sa victime. Ses plaies étaient mortelles et le dernier souffle de vie qui l’animait serait rapidement emporté par le redoutable désert.
Il ramassa l’arme à feu, pensant s’en faire un trophée en l’accrochant au pare choc du Van de Glurb. Mais il se ravisa. Son adversaire avait été valeureuse et l’avait défié à la loyale, elle méritait de quitter ce monde avec son arme. Il ôta le chargeur et posa le AK47 sur le torse de l’enfant.
Puis se tournant vers le sommet de la dune :

- Chef ! Il te reste des trousses de soins ? Et de la vodka ?

Sur ces dernier mots, Lanceril perdit connaissance. La violence et la soudaineté de l'affrontement n'avait pas permis à Glurb d'intervenir.

Les dégats étaient très importants, Lanceril serait mort aussi sans sa résistance hors norme. Glurb sortit à nouveau sa trousse de survie, pensant qu'elle portait bien son nom pour une foi. Jamais Lanceril n'avait été dans un tel état. Une foi pansée les plaies et administrées les drogues nécessaires il devenait inutile de rester là.

Glurb pris Lanceril par dessous les bras, et l'allongea sur la banquette du van.

Un dernier regard vers la fillette. Elle ne vivrait plus très longtemps. "Qu'elle médite sur ses crimes pendant les dernières minutes de sa vie". Se dit le géant de pierre.

Le van s'éloignait déjà... Le soleil brillait de milles feux... une brise fit voler un emballage de la trousse de survie qui restait là à moitié vide, seul témoignage à côté du corps d'Ayaka, du combat qui c'était déroulé.

Une jeune fille se réveillait doucement. Son esprit était embrumé et un mal de tête incroyable ne l'aidait pas à s'éclaircir les idées.
La lumière du jour naissant filtrant par ses paupières lui conseilla de ne pas ouvrir les yeux tout de suite si elle ne voulait pas qu'une douleur vive lui vrille la cervelle.
Elle sentit une odeur de cendre froide lui indiquant qu'une personne avait fait un feu il n'y a pas très longtemps. Soudain, une voix l'interpella.

- Ca y est ? Enfin réveillé ?

La jeune fille tourna vivement la tête vers la direction d'où provenait la voix, bien mal lui en prit, son mal de crâne se rappelant à elle.

- Bouge pas trop et ouvre pas les yeux. Vu la blessure qu't'as à la caboche, tu dois t'sentir comme un lendemain de la pire cuite d'ta vie. Chais pas celui qui t'as mis dans c't'état là, mais il y est pas allé d'main morte. T'as d'la chance qu'après quelques années dans c'foutu désert n'importe quel abruti sache au moins s'servir d'une trousse d'survie.

La jeune fille essaya de se rapeller les évènements de la veille mais sans succès. Elle décida qu'elle était restée allongé assez longtemps et essaya de s'assoir. Après plusieurs essais infructueux et autant de grognement de douleur, elle arriva à se mettre en position assise. L'étape suivante fut d'ouvrir les yeux, étape se déroulant de la même manière que la précédente.
Enfin, elle put distinguer son interlocuteur, un vieil homme, quoique dans ce désert la notion d'âge était un peu branlante, n'importe qui parraissant vieux après des années à le parcourir. Il se saisit de quelques choses à côté de lui et le lança à la jeune fille. Cette dernière le reçu tant bien que mal et observa l'objet avec étonnement.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Ah tiens, tu sais parler en fin d'compte. J'suppose que c'est ton arme, j'l'ai retrouvée sur toi.
- Mon arme ?
- Bah ouais. Et pas d'la camelotte en plus, un Ak-47 ! Sacré engin !

Devant le regard interrogateur de la jeune fille, il rajouta.

- M'fais pas croire qu'tu sais pas t'en servir. Ca se voit comment tu l'tiens que t'as l'habitude d'le manier.
- Je... je ne me souviens pas avoir déjà utilisé ceci.
- Mouais... s'tu veux. Mais j'manque à tous mes devoirs ! Me suis même pas présenté, moi c'est La Taupe, et toi ?

Alors qu'elle allait répondre, la jeune fille s'arrêta, elle chercha dans sa mémoire, enfin le brouillard de sa mémoire, la réponse à cette simple question.

- Je... je ne sais pas.
- Voyons ! On a tous un nom, p'tête pas celui qu'on nous a donné à la naissance mais au moins un.
- Je pense en avoir eu un mais... en fait, je n'arrive pas à me souvenir de quoi que ce soit.

La Taupe la regarda pensif.

- Une fois, on était dans une carrière à ramasser quelques ressources histoire de s'faire un peu d'fric et y'a eu un éboulement. Un d'mes associés s'est retrouvé d'ssous. On a mis un bout d'temps à le sortir d'là. Il avait une bosse d'la taille de ses ... heu.... ehm.... poings. A la suite de ça, il s'souvenait même plus d'son nom, rien. J'crois qu'ça peut arriver quand on r'çoit un choc sur la tête.
- Combien de temps a-t-il mit pour retrouver la mémoire ?
- Il la jamais r'trouvée, il est mort deux jours plus tard bouffé par un molosse. Tu devrais aller dans une ville, tu trouv'rais p'tête quelqu'un qui te connait. Le mieux c'est Vangrim, c'est la plus grande, y'a plein de monde qui s'y retrouve.
- Où se trouve cette ville ?
- J'peux t'y emmener si tu veux. Je me sens un peu seul depuis qu'mon dernier associé totalement bourré a voulu combattre un ours à mains nues. Et pis, j'ai des ressources à y vendre.

La jeune fille hésitait, elle ne savait pas si elle devait lui faire confiance. Le vieux vit son hésitation et ajouta.

- Si j'te voulais du mal, tu crois que j'aurais dépensé une trousse de survie pour t'sauver la peau ? Aller lève-toi, y'a d'la route jusqu'à Vangrim.

Avant même d'attendre sa réponse, il se leva et commença à préparer ses affaires pour la route. La jeune fille décida qu'elle n'avait pas grand chose à perdre à le suivre.

La taupe venait de finir l'installation du campement pour la nuit, enfin campement était un bien grand mot, cela consistait simplement à un feu pour lutter contre le froid des nuits dans le désert et deux couvertures miteuses posées à côté. Il s'installa sur l'une d'elle et regarda sa compagne de voyage s'installer sur l'autre.

- On s'ra à Vangrim demain. Pendant que j'irais faire mes p'tites affaires, t'auras qu'à commencer à chercher quelqu'un qui t'connaisse.
- Et si je ne trouve personne ?
- Bah tu s'ras pas la première à être toute seule dans le coin, tu trouv'ras bien des gens. Beaucoup de groupes se forment à Vangrim, être seul dans c'désert c'est pas une bonne idée.

La jeune fille resta silencieuse un moment puis s'enroula dans sa couverture pour la nuit. La taupe la regarda dormir. Dans d'autres circonstances, il lui aurait proposé de le suivre quelques temps, il aimait bien la compagnie des gens, mais la gamine le rendait mal à l'aise.
Deux jours plus tôt, des bandits les avaient attaqués, ils n'avaient pas eut beaucoup de mal à les repousser, la gamine maniait son AK-47 avec beaucoup d'efficacité. Les bandits avaient fuit sans demander leurs restes qui consistaient en deux cadavres et un agonisant. Alors que La Taupe s'apprêtait à repartir, il avait vu la gamine se diriger vers l'agonisant et l'achever. Il aurait pu penser que c'était par bonté, pour abréger ses souffrances, mais il avait vu son regard à ce moment là.
Il en avait vu des regards dans sa vie, des regards de tueurs, remplis de haine, de folie, de sadisme, de joie malsaine mais jamais un regard si vide, si indifférent. Il ne savait pas qui était cette gamine mais c'était peut-être pas un mal qu'elle ait perdu la mémoire.

Le lendemain, ils prénétraient dans Vangrim. Une foule assez compactes et bigarrées se pressaient dans les rues. Les Pirates avaient été délogés par Second Eveil et les gens revenaient effectuer les affaires qu'ils avaient en retard.
La Taupe s'apprêtait à laisser la gamine pour aller revendre ses ressources quand il la vit se figer. Il regarda dans la même direction quelle afin de découvrir ce qui avait pu l'interpeler ainsi. Un groupe de roc se trouvait à peu plus loin, près d'un van.

- Tu les connais ?
- Je ne sais pas, je ne me souviens pas mais j'en ai l'impresion.
- Bah qu'est-ce t'attends pour aller les voir ?
- Je ne me souviens peut-être pas d'eux mais je sens qu'il ne vaut mieux pas que je les approche.

La Taupe observa un peu la troupe de Roc, l'un d'eux possédait un scalpel comme arme.

- Tu vois l'grand roc là-bas ?
- Lequel ?
- C'lui avec un scalpel à sa ceinture.
- Oui... et ?
- C'pas une preuve en soit, mais les blessures que t'avais, elles ont été faîtes par un scalpel. J'en m'ttrais ma main à couper.

La Taupe hésita puis avec un soupir il proposa à la jeune fille.

- Allez viens avec moi gamine, vais pas te laisser seule dans la rue quand ces gars là qui traînent dans l'coin.
- Arretez de m'appeler gamine.
- Et tu veux que j't'appelle comment ? Tu t'souviens pas d'ton nom.
- Et bien trouvez-en moi un autre.
- Gertrude.
- Ca va pas non !
- Raymonde.
- Encore moins.
- Juliette.
- Trop fleur bleue.
- Eglantine, Rose, Cunégonde...
- Finalement gamine c'est pas si mal.
- Ah ! Tu vois ! Bon c'est pas tout ça, mais mes affaires vont pas attendre une éternité, suis-moi gamine.

Dans un nuage de poussière qui recouvrit le marché de vangrim Harry stoppa son Van poussiéreux, l'inscription "Désert Force Two" était à peine visible.
Il descendit et sous les jurons timides des marchands il donna le nécessaire de nettoyage au jeune roc qui l'accompagnai


- Allez Ayeron, il faut que ça brille, quand tu auras fini rejoins moi à la taverne, un bonne bouteille t'y attendra.


Courant vers la taverne, avide d'une bonne bière bon marché, il aperçut ses amis Rocs errants à côté de "Désert Force One", le van de Glurb leur chef.


- Alors les gars, on n'a pas d'argent !!!!
- Venez, je paye la tournée générale....


Plus tard dans la nuit, le tavernier ayant fermé boutique suite aux plaintes de ses clients ne supportant plus les chants des Rocs ils décidèrent de terminer dehors.
Après quelques tonneaux de bières engloutis près des véhicules briqués par les jeunes du clan, il remarqua une jeune fille accompagnée d'un homme dans un coin sombre.
Elle semblait dévisager le groupe et Harry se dit qu'il l'avait déjà rencontré, mais où?


- Hey... Lanceril, tu..tu.. avais...blurp... d'ja vu ... p'tite ... là bas ?

Le grand Roc blanc, l'oeil vitreux se leva d'un bond, fis un pas, et trébucha sur une masse grise étendu au sol dons les ronflements faisaient fuir les badauds...

Le nez dans le sable il répondit


- Ouaip... mais .je... je ... rrrrrrr.zzzzzz zzzzzzz....


Harry le cerveaux tout embrumé, repris une gorgée de bière et sombra dans le sommeil.
Cette fillette ne devait pas avoir une grande importance pour eux.

Mais !!! Qu'est-ce qui te prends ? Si tu veux des roses, faut les demander gentillement !!! Et puis t'es qui toi d'abord ?
s'exclama Karmin, avec toute la candeur de l'innocence...

Elle essayait de rassembler les roses qui tombaient pour ne pas les perdre, comme si c'était la plus importante des choses au monde.

- Je me fiche de tes roses, je veux que tu me rendes mon AK-47. Je sais que c'est toi qui l'a pris avec tes pouvoirs d'éveillée, je ne sais pas comment je le sais mais je le sens. (hrp c'est marqué dans l'évènement le nom de la personne, d'ailleurs peut-être petit débat dessus, comment mon perso peut le savoir /hrp).

La Taupe s'approcha des deux jeunes filles.

- T'as fini de foutre le zouk en pleine rue ? Suffit d'la dénoncer à la milice. Ils lui r'prendront ton AK si elle l'a sur elle.

(Hrp : oui, c'est vrai, c'est bizarre que quand on est dissimulé, le désarmement permet à la personne de voir qui a pris... Mais bon)

- Mais... C'est une pure et simple calomnie ! Je n'ai que des roses là dedans ! Et puis qu'est-ce que tu foutai à Vangrim avec un engin de mort pareil ! C'est vachement dangeureux ces trucs, j'y toucherai jamais. Bon... tu laches mon sac ou tu comptes le vider ?

Karmin se dit qu'elle avait bien fait de mettre l'Ak directement en lieu sûr, dans une des nombreuses caches dont elle disposait dans les faubourgs de Vangrim. Elle ne s'attendait pas à une réaction d'une telle ampleur...

- J'accepterai évidemment une fouille de la Milice. De toute façon, je n'ai rien à cacher moi... La dernière chose que j'ai récupéré, c'est des herbes apaisantes, sur un Pirate, je crois... Je veux bien que la milice me les confisquent, mais bon, ca, c'était pour les aider... Je suis innocente moi...

La jeune fille regarda la voleuse sans un mot, puis elle observa la ruelle où elles se trouvaient, on pouvait y trouver une multitude de cachette dans le fourbis qui l'encombrait. On aurait du mal à retrouver un van dans le coin alors un AK...
Son regard revint vers la voleuse.

- Un conseil, regarde bien derrière toi à présent, j'ai une très bonne mémoire.

A ces mots, elle se tourna vers La Taupe.

- Aucun commentaire.

Puis, elle tourna le dos à la voleuse et reprit sa route. La Taupe ajouta à l'intention de l'autre jeune fille avant de la suivre.

- Je sais pas qui est cette gamine mais elle fait vraiment froid dans l'dos. Ne prend pas son avertissement à la légère, je pense qu'elle est vraiment dangereuse.

Karmin fit un sourire et haussa les épaules.

- On m'accuse souvent de mal, et on me menaces toujours du pire. Croyez-moi ou non, je suis heureuse de connaître une si... intéressante personne.

Karmin ramassa les roses qui n'avaient pas été écrasées ni s'étaient envolées, les rangea dans son sac, et reprit ses activités.

Marc ramassa une rose qui traînait sur le sol et la tendit à Karmin.

- Tiens Karmin, il en restait une.

- Je ne sais pas ce que tu as fais à cette jeune fille.
Les Rocs sont trop saoul pour l'avoir reconnu, mais moi je rappelle bien d'elle, et crois moi, mieux vaut l'éviter autant que possible.


Il regarda Ayaka s'éloigner sans broncher, assez interloqué par cette attitude désinvolte

Karmin haussa les épaules et sourit à Marc Assin.

- Merci beaucoup. J'aime bien l'odeur des roses dans mon sac, et comme Al n'en a plus besoin, j'ai du mal à m'en séparer. Quand à cette fille, je sais pas ce qu'elle me voulait... Elle a du perdre quelque chose. Il est vrai que j'ai remarqué des activités étranges dans les faubourgs.

[/i]

Plusieurs jours étaient passés depuis que la gamine et La Taupe étaient arrivés à Vangrim. La jeune fille n'avait toujours pas retrouvée la mémoire ni une personne pouvant lui dire qui elle était. Parfois, dans ses rêves, elle avait des flashs, le plus souvent une grande silhouette, une masse imposante mais dont elle n'avait pas peur. Elle se sentait rassurée près de cette personne. Puis, elle se réveillait avant de pouvoir voir le visage de cette personne, une sensation de manque au creux de l'estomac.
Elle s'habilla et alla rejoindre La Taupe qui devait déjà être à une table avec un jus de cactus devant lui. Ce dernier vit tout de suite que la gamine était contrariée et de mauvaise humeur.

- Allez arrête de faire cette tête-là ! C'est p'tête une chance pour toi cette perte d'mémoire.
- Je ne vois pas en quoi celà pourrait être une chance.
- Tu n'vois pas ? Regarde autour de toi gamine ! Qui ne donnerait pas tout pour tout recommencer ! Changer cette 'tain de vie ! T'as 14 ans, t'as toute la vie devant toi, profites-en pour prendre un nouveau départ.
- Et si je ne veux pas de ce nouveau départ, si je veux reprendre là où j'en étais ?
- Qu'est-en sait ? Si ça se trouve t'avais une vie minable avant.
- Merci, ça fait toujours plaisir.
- Chuis pas là pour te faire plaisir gamine, chuis là pour t'ouvrir les yeux. Arrêtes d't'morfondre dans ton coin et va de l'avant, si un jour tu retrouves la mémoire tu pourras toujours reprendre ton ancienne vie. En attendant bouges-toi un peu.
- Allez vous faire voir.
- Bah c'est p'tête c'que je vais faire. Vais pas rester ici 36 000 ans à attendre que t'ais finie avec tes états d'âmes de sale mioche. J'me barre ce soir de Vangrim, j'ai entendu parler d'une carrière vers l'ouest, vais aller voir ça d'plus près.

Sur ces mots, La Taupe se leva et sortit en pestant sur son trop bon coeur qui l'avait obligé à sauver cette gamine.
La jeune fille le regarda partir et soupira.

Le soir même, La Taupe était à la porte ouest de la ville, le soleil était près de se coucher mais il avait une bonne heure devant lui avant de devoir s'arrêter pour la nuit. Il avait toujours préféré dormir à la belle étoile que dans une taverne. Il scruta la rue à la recherche d'un visage connu qu'il ne vit pas. Il parla à lui-même.

- J'espère que t'as fais le bon choix gamine.
- J'espère aussi, fit une voix à sa gauche.

La Taupe se tourna et regarda la jeune fille à ses côtés qui évitait le mieux possible son regard.

- Bon allez, traînons-pas, j'ai envi de m'éloigner le plus possible de la faune de c'te ville avant de m'coucher.

Après quelques pas, il reprit la parole.

- Au fait, va p'tête falloir te trouver un nom un d'ces jours.



HRP : voilà RP fini, la suite sur le deuxième serveur.