[rp ouvert]Un long voyage en perspective...

HRP : voilà, un petit rp ouvert qui fait suite à mon bg "Gabriel et Callisto", donc ne vous gênez pas, postez !

Aujourd’hui :


Assis à sa table de travail, sur le toit, il s’affairait sur le Pip-Com de sa sœur. L’objet n’était pas d’une conception très élaborée. Il ne s’agissait après tout que d’un émetteur récepteur audio, dont la portée était augmentée par l’ajout d’un mini-boitier étiqueté Vault-Tech. Malheureusement, les circuits de ce dernier étaient plutôt fragiles, et ils avaient succombés au cours d’une tempête de sable, lors d’une énième reconnaissance de la zone. Le plus dur n’était pas de trouver un fournisseur, mais bien de pouvoir rassembler suffisamment d’argent pour l’acheter. Cette petite merveille était une des denrées les plus onéreuses du marché. Il referma le Pip-Com, maintenant réparé, et se prit à penser à tout ce qu’il aurait pu faire de cet argent. C’était la quatrième fois qu’il tombait en rade, ce qui représentait une jolie somme.

Chassant ses pensées, il se retourna sur sa chaise. Elle dormait toujours, bien que la matinée se fût presque écoulée. Elle était allongée dans la tente, sur un vieux matelas, et serrait son vieil oreiller sale contre sa joue. Il se leva silencieusement et la contempla. Un soupir lui échappa. Il n’aimait pas, quand elle partait en expédition, seule ou accompagnée. Mais, se dit-il, elle en avait besoin. C’était quelque chose de vital, pour elle, que de pouvoir parcourir librement le désert. Il n’était pas en son pouvoir de l’en empêcher. Autant essayer de retenir du sable entre ses doigts. Il sourit et alla s’accroupir à côté d’elle.

« Call ? Réveille-toi, petite sœur. Il est bientôt midi et j’ai fini de réparer le Pip-Com. A ton tour, maintenant. Tu ne peux pas voyager seule. »

Elle se retourna et s’enfonça la tête dans l’oreiller.

« Mmmmh. Cinq minutes, s’il te plaît. On n’est pas à ça près, non ? J’dis au revoir à l’oreiller et j’arrive. »

Il se releva, retourna s’asseoir à la table et commença à tester le Pip-Com. Pas question que cette saleté lâche en plein milieu du désert. Au bout d’un moment, il l’entendit se lever, puis enfiler un pantalon. Le vieux blouson de cuir de sa sœur atterrit sur la chaise en face de lui, où elle s’assit, quelques instants plus tard. Elle se pencha sur son bol de gruau et fit une moue dégoutée.

« Si tu cherches bien, il doit y avoir quelques morceaux de lézard rôti, au fond. »

« Quand est-ce que tu apprendras à faire la cuisine convenablement, petit frère ? »

« Sans doute jamais Call. Tiens, voilà ton Pip-Com. Il est comme neuf, mais je te suggère de l’envelopper dans du tissu pendant les tempêtes. Et comme il ne nous restait plus assez de fric pour t’acheter un holster, je t’en ai bricolé un avec les deux ou trois morceaux de cuir qui nous restaient. Ce sera plus pratique et moins dangereux que de le trimballer dans ta ceinture. »

« Merci, Gabriel. »

Elle prit l’arme sur la table, et la glissa dans le holster, qu’elle passa autour de son bras gauche. Elle s’empara ensuite du Pip-Com, qu’elle fixa autour de son oreille droite.
« C’est parfait. Je n’ai plus qu’à empaqueter quelques trucs et ce sera bon. »

Sur ces mots, elle plongea sa cuillère dans le bol et commença à manger.


Plus tard, en début d’après-midi…


Elle avançait avec lui dans le quartier des marchands. Ils arrivèrent sur la grand’ place, où plusieurs dizaines de personnes parlaient dans un brouhaha incessant, au milieu des véhicules et des étals. Maîtres de caravanes, marchands de Gyôshônin, acheteurs, gardes du corps… tout ceux qui à Vangrim avaient quelque chose à proposer, vendre, acheter ou échanger, venaient ici. Elle salua d’un signe de tête plusieurs connaissances, et il fit de même de son côté. Ils se dirigèrent vers un vieil homme assis derrière une table. En les voyant arriver, celui-ci se redressa et leur adressa un large sourire.

« Gabriel, Callisto ! Ça fait plaisir de vous voir. Tu repars en vadrouille, ma grande ? »

« Salut, Alexander. On est content de te revoir, aussi. Tu vas bien ? »

« J’me porte comme un charme, et les affaires vont pas trop mal. Je t’inscris aux mêmes conditions que d’habitude ? »

« Non, cette fois, c’est autre chose. Je cherche un boulot, n’importe lequel, qui puisse m’emmener à une autre ville. Peu importe laquelle, je m’en fous. Je suis armée, équipée, bref, je fournis mon matos. Dans l’idéal, j’aimerais partir aujourd’hui, mais ça peut attendre quelques jours, c’est pas la mort. Voilà, c’est à peu près tout. Si tu trouves quelqu’un que ça intéresse, tu me l’envoie, s’il te plaît, je serais à la cantina de Mandy. »

« Pas de problème, fillette, je leur dirais. Bonne journée ! »

« Salut, Alexander. A plus tard. »

Ils entrèrent dans la cantina, et s’assirent côte à côte dans leur coin favori. Ils commandèrent deux bières et commencèrent à attendre patiemment…

Trois jours plus tard :

L'heure de fermeture de la cantina approchait. Cela faisait maintenant trois jours qu'elle avait passé l'annonce. Trois jours qu'ils étaient revenus dans cette cantina, s'asseoir sur les mêmes sièges, attendant un hypothétique employeur...qui n'arrivait pas. Mort de fatigue, son frère était parti plusieurs heures auparavant en lui souhaitant bonne nuit, un sourire au coin des lèvres.

Elle n'en pouvait plus. A chaque heure qui s'écoulait, l'Appel se faisait de plus en plus fort, intense. Son ventre la brûlait. Au cours de la dernière demi-heure, elle avait cassé trois verres entre ses mains, tant son désir de partir la rendait nerveuse. A présent, sa main bandée reposait entre sa tête et le canapé sur lequel elle était endormie, dans la cantina.

"Callisto ! Hé, jeune fille, tu m'entends ? Réveilles-toi, bon Dieu !"

"Hein ? Heu, quoi, qui c'est ? Ah, c'est toi, Alexander. S'qui s'passe ? Tu m'as dégoté un boulot ?"

"Non, fillette, mais..."

"Bah, tant pis. J'y vais seule ! J'en peux plus, je DOIS y aller. Je ne peux pas rester dans cette ville un jour de plus !"

Elle s'était brusquement levée et avait jetée son sac sur son dos. Elle vit que la cantina était presque vide. Les derniers clients payaient leur note, tandis que quelque ivrognes dormaient sur les tables, à côté de leurs bouteilles d'alcool artisanal. Alexander avait l'air fatigué et anxieux. Il était accompagné d'un membre de la milice du Second Eveil.

"Pourquoi tu me regarde comme ça, Alexander ? Qu'est-ce qui se passe ?"

"Et bien, j'sais pas trop comment te dire ça... ça fait quelques heures que ton frère est parti... et pendant que tu dormais... et bien, y a des esclavagistes... qui l'ont enlevé, et..."

"QUOI ?!"

"Calme-toi ! C'est un de tes voisins qui les a vu faire. Il a averti la milice, mais personne ne savait ou tu étais. C'est quand ils sont venus ici se renseigner sur les esclavagistes que je l'ai appris, et je suis venu directement"

Elle se jeta presque sur le milicien. Elle hurlait presque.

"Par où sont-ils partis ? Quequ'un les a bien vu quitter la ville, non ?"

"Heu, et bien, les témoignages sont plutôt contradictoires. Apparement, deux caravanes d'esclavagistes ont quitté Vangrim simultanément. L'une vers le Nord-Ouest, l'autre vers le Nord-Est."

Elle se laisa retomber lourdement sur le canapé, la tête entre les mains. Deux pistes à suivre...

"Putain, et y a personne pour m'aider, en plus ! Nord-Ouest, ou Nord-Est ? Fekt !"

"Callisto, calme-toi, tu ne vas pas..."

"Alexander, s'il te plaît... ta gueule ! Evidemment, que je pars seule ! Y a personne d'autre pour m'aider dans cette ville de merde ! T'es gentil, mais je ne vais pas attendre. C'est mon frère, merde ! Je pars maintenant !"

Elle se leva, et bousculant les deux hommes, sortit du débit de boisson. Elle leva les yeux au ciel et murmura.

"Je te retrouverais, petit frère, t'en fais pas. Je e retrouverais. Bon, va pour le Nord-Ouest..."